Les déportations d'Italie vers les camps nazis - CAN@BAE Histoire-Géographie

Les déportations d’Italie vers les camps nazis Table ronde - Rdv Histoire Blois 2019

, par franck.besqueut

Cette table ronde proposée par l’Union des associations de mémoire des camps nazis, a réuni Marie-Anne Matard-Bonucci (professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Paris VIII, spécialiste de l’histoire de l’Italie fasciste), Elisabetta Ruffini (directrice de Istituto bergamasco per la storia della resistanza e dell’Etat contemporanea), Peter Kuon (Institut d’études romanes de l’Université de Salzbourg).

L’Italie bascule dans le fascisme à partir de 1922. Elle devient alors un état totalitaire, mais il n’y a pas d’antisémitisme dans la doctrine du fascime italien.
Cependant en 1938 des lois anti juives sont adoptées : recensement obligatoire, limitation du patrimoine, exclusion des écoles, mariages mixtes interdits, expulsion des juifs étrangers... Le choc est terrible car rien ne laissait imaginer la mise en place de telles mesures : les Juifs deviennent des "parias".
Avec l’entrée en guerre les camps déjà existants se remplissent à nouveau : opposants, nationaux des pays en guerre contre l’Italie et Juifs (aux yeux du régime ils sont de fait anti-fascistes) sont internés.
La guerre tourne mal pour l’Italie : suite au débarquement de Sicile en 1943, les Allemands occupent toute une partie de l’Italie. De la fin 1943 à la mi-1944, 50 000 personnes (Juifs, résistants, raflés) sont déportées vers les camps nazis.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Italie est en situation de guerre civile. La déportation est alors lue dans le sillage de la Résistance car cette dernière doit aider à la reconstruction politique du pays. La mémoire de la déportation en Italie est donc portée et construite par les déportés eux-mêmes.

Voir en ligne : Camp de Fossoli

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