image/svg+xml La cité céleste, cité terrestre (miniature extraite du mansucrit de la cité de Dieu de Saint Augustin) © Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS Bibliothèque municipale de Mâcon ms 0001, folio 7 Auteur : Saint Augustin Auteur secondaire : Raoul de Presles (traducteur) Auteur de l'enluminure : Anonyme Vers 1480 Présentation Cette enluminure est extraite d'un manuscrit du XVe siècle, la cité de Dieu de Saint Augustin. Il s'agit ici de la version française traduite par le théologien et conseiller du roi de France Charles V, Raoul de Presle au XIVe siècle. Les vingt-deux chapitres de la célèbre, la plus copiée et recopiée durant tout le Moyen-Age, sont transcrits sur vélin, avec des lettres ornées de somptueuses décorations marginales et illustrées d'enluminures à pleine page. Dans son ouvrage, Saint Augustin expose sa vision du monde et de l'Histoire. Le texte est rédigé après le sac de Rome par les Wisigoths en 410. Dans, cet ouvrage Saint Augustin essaye de convaincre les païens des vertus de la religion chrétienne. Il existe en effet deux cités qui coexistent dans ce monde : la cité terrestre qui a pour principe l'amour de soi allant jusqu'au mépris de Dieu et la cité céleste qui regroupe toutes les nations vivant sous la loi de Dieu et a pour principe l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi. Si la cité terrestre est historique et donc contingente, la cité de Dieu a pour fin la paix dans la perfection. Les malheurs terrestres sont des épreuves et des châtiments qui nous préparent à l'éternité. Saint Augustin donne ainsi un sens à l'histoire des hommes et à son devenir vers la cité de Dieu. La pensée de Saint augustin domine le monde chrétien pendant tout le Moyen-Âge. Dieu Dieu domine la cité céleste. Il est ici représenté dans une mandorle. La mandorle (de l'italien Mandorla signifiant "amande) désinge l'oval dans lequel sont incrits les personnages sacrés. Elément de l'architecture romaine, les chrétiens l'utilisent dans leurs formes d'expression artistique. La forme géométrique obtenue par l'intersection de deux cercles symbolise également le passage entre deux mondes. Les anges Les anges entourent Dieu dans la cité céleste. Pour Saint Augustin, ils sont des créatures spirituels et non corporelles comme les hommes. Ils transmettent la volonté divine et régissent le monde. Ils sont un lien en Dieu et les hommes. St Grégoire définit neuf "choeurs" (c'est-à-dire catégories) d'anges : les séraphins, les chérubins et trônes, les dominations, les puissances et vertus, les principautés, les archanges et les anges. Il avance l'idée que les hommes justes remplacent au ciel les anges déchus. "Les anges sont des esprits, mais ce n'est pas parce qu'ils sont des esprits qu'ils sont des anges. Ils deviennent des anges quand ils sont envoyés en mission. En effet, le nom d'ange fait référence à leur fonction et non à leur nature. Si vous voulez savoir le nom de leur nature, ce sont des esprits ; si vous voulez savoir le nom de leur fonction, ce sont des anges, ce qui signifie messager." Saint Augustin, Psal. 103,1,15. Les vertueux Les vertueux se présentent devant le cité céleste : La sobriété La patience L'humilité La chasteté La diligence (le zèle) La miséricorde Ils représentent les valeurs défendues par la chrétienté et Saint Augustin. La cité terrestre Les vices et les vertus devant lesquels les hommes sont libres dans la cité terrestre sont ici représentés. Décrivez les ! L'enfer L'artiste a représenté des châtiments de l'enfer : décrivez les ! Le Léviathan Le léviathan est un monstre présent dans de nombreuses mythologies. Annonciateur de cataclysme, il est pour les chrétiens un démon des enfers. Il est souvent représenté sous cette forme avec la gueule ouverte avalant des damnés. Les pères de l'Eglise L'artiste a ici représenté Saint Augustin avec trois autres pères de l'Eglise des IVe et Ve siècle après Jésus-Christ : - Ambroise de Milan :évêque de Milan du IVe siècle dont St Augustin écoutait les sermons (et à qui il doit peut-être la foi). Il introduit le chant liturgique (pratique grecque) dans l'Eglise romaine. Il est un défenseur de l'orthodoxie religieuse. - Hilaire de Poitiers : évêque de Poitiers du IVe siècle, il défend le dogme de la Trinité face à certaines hérésies (arianisme notamment). - Benoît de Nursie :(Ve-VIe siècle), il est le fondateur de l'ordre des bénédictins à l'origine du monachisme en occident. Il met en place une règle de vie monastique qui porte son nome "la règle de saint benoît" qui se diffuse dans l'Europe médiévale. Les ordres mendiants Les ordres mendiants, Dominicain et Franciscain par exemple, apparaissent au début du XIIIe siècle en réaction contrees les hérésies (une conception erronée de la foi telle que la définit l'Eglise) et les crises qui secouent l'Église séculière. Ils sont appélés "mendiants" car à leur création, ils refusent toute possession de biens et de revenus. Faisant voeu de pauvreté, ils sont amenés à mendier. A la différence des autres ordres monastiques, les ordres mendiants ne se coupent pas du monde mais prêchent dans les villes alors en plein essor. - Les Carmes sont introduits par le roi Saint Louis en France vers 1238. Leur nom vient du mont Carmel en Israël sur les rives de la méditerranée. Ils sont reconnaissables à leur robe brune à chape blanche. - Les Franciscains fondés par St François d'Assise en 1208 est un odre soutenu par la pauté qui connaît un vif essor. Ils portent un robe de bure en laine grise entourée d'une ceinture de corde. - Les Dominicains fondés par St Dominique en 1215 à Toulouse sont chargés de la lutte contre l'hérésie cathare par le pape Innocent III . Ils portent une robe blanche avec un scapulaire à capuche (manteau à manche courte); un rosaire ou un chapelet est pendu à leur ceinture. - Les Augustins : adoptant le nom de Saint Augustin, l'ordre se développe à la fin du XIIe. Moines prédicateurs, ils portent une robe blanche ou noire ceinturée par une lanière en cuir. A l'aide des descriptions des ordres mendiants et de leurs habits, repérez ceux qui sont représentés sur l'enluminure. En savoir plus Voir des enluminures du{ manuscrit 1@http://www.culture.gouv.fr/documentation/enlumine/fr/BM/macon_001-01.htm} Cité céleste, cité terrestre et l'enfer
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